Pendant des décennies, Silla Watt-Cloutier a été une voix forte pour les communautés et les zones géographiques les plus affectées par les changements climatiques. L’auteure et défenseure inuite souligne l’importance de comprendre les changements climatiques comme une question de droits de la personne. « En tant qu’Inuits, nous comptons sur le froid, la glace et la neige », explique Watt-Cloutier. « C’est notre force vitale... Il ne s’agit pas seulement de la glace elle-même, mais aussi de ce que la glace représente. » Pour son peuple, le froid et la glace de l’Arctique sont au centre de la culture, du transport, de la sécurité, de la santé et de l’éducation. Les changements climatiques représentent une menace pour l’ensemble de leur mode de vie. Mais Watt-Cloutier a confiance en l’idée selon laquelle « nous pourrons trouver des solutions pour cette planète en péril ».
Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) est une organisation nationale qui représente plus de 65 000 Inuits dans le pays et leur patrie arctique, reconnue comme une des zones les plus sensibles aux changements climatiques dans le monde. ITK a élaboré la Stratégie nationale inuite sur les changements climatiques afin de coordonner des mesures efficaces dans cinq domaines prioritaires : 1) le renforcement des connaissances et des capacités; 2) la santé, le bien-être et l’environnement; 3) les systèmes alimentaires; 4) l’infrastructure; et 5) l’énergie. La Stratégie vise explicitement à protéger la culture, la langue et le mode de vie des Inuits face aux changements climatiques.
« Tariuq Takujannik - L’océan de mon point de vue (The Ocean From My Eye) » explore les points de vue des jeunes sur les changements climatiques à travers l’objectif de la photographie à sténopé et de la vidéo participative. Des élèves de l’école secondaire Attagoyuk de Pangnirtung, au Nunavut, ont participé à un atelier d’une semaine sur les océans, les changements climatiques et la photographie. En construisant des appareils photo à partir de matériaux recyclés, les élèves se sont installés sur le rivage pour créer des photographies, guidés par la question : « Pourquoi l’imaq (eau de mer) et la siku (glace de mer) sont-elles importantes pour les jeunes? » En engageant les jeunes dans des processus créatifs et pratiques, nous pouvons partager nos connaissances et trouver des solutions à des problèmes complexes comme les changements climatiques.
Raconté par les voix des habitants du Nunatsiavut, Lament for the Land réunit les voix et la sagesse des Inuits du Labrador ainsi que des paysages visuels époustouflants pour raconter une histoire puissante de changement, de perte et d’espoir dans le contexte des changements climatiques rapides dans le Nord. Issu d’une collaboration entre la chercheuse Ashlee Cunsolo Willox et les cinq communautés du Nunatsiavut, ce film porte sur certaines des questions climatiques et environnementales les plus critiques de notre époque et sur les répercussions mentales, émotionnelles et culturelles qui en résultent sur l’une des cultures les plus anciennes et les plus durables du Canada.
Depuis des décennies, les Inuits sont à la tête des discussions sur les changements climatiques au Canada. L’écrivaine et défenseure inuite Siila Watt-Cloutier dirige ce travail. « En tant qu’Inuits, nous comptons sur le froid, la glace et la neige. C’est notre force vitale », dit-elle. Pour son peuple, le froid et la glace de mer sont au centre de la culture, des transports, de la sécurité, de la santé et de l’éducation. Les changements climatiques ont une incidence sur le mode de vie des Inuits.
À ce titre, de nombreux aînés et chasseurs inuits s’inquiètent des changements accélérés qui affligent la terre, l’eau, les systèmes météorologiques et la faune. Les changements qu’ils subissent sont au-delà de ce qui était attendu ou observé dans les histoires orales. Ces observations sont évidentes dans Qapirangajuq: Inuit Knowledge and Climate Change, le premier long métrage sur les changements climatiques en inuktitut, réalisé par le Dr Ian Mauro et le cinéaste inuit Zacharias Kunuk. Des aînés et des chasseurs de partout au Nunavut ont contribué au film et ont exprimé avec fougue leur opinion sur la menace que représentent les changements climatiques pour l’économie, la sécurité alimentaire et la culture.
Les nouvelles couches cartographiques autochtones fournissent des données climatiques pour 634 collectivités des Premières Nations et 53 collectivités inuites d’un océan à l’autre, ainsi que des projets climatiques dans toute la patrie métisse.
Recherchez l’icône « Autochtone » à gauche de la carte pour visualiser ces ressources.
Vidéo
Qapirangajuq : Les connaissances inuites et le changement climatique
Bande-annonce du documentaire complet