En mars 2020, l’Assemblée des Premières Nations (APN) a tenu son premier rassemblement national sur le climat sur le territoire traditionnel des Ta’an Kwächän et des Kwanlin Dün à Whitehorse, au Yukon. Plus de 300 experts des Premières Nations, dirigeants, jeunes, femmes, gardiens du savoir et professionnels se sont réunis pour discuter de la crise urgente des changements climatiques. En 2019, l’APN a adopté une résolution déclarant une urgence climatique chez les Premières Nations, et ce rassemblement a été conçu pour recueillir les points de vue des Premières Nations sur les impacts, les risques et les opportunités climatiques.
Voilà maintenant près de 30 ans que Dave Courchene, gardien du savoir anishinaabe, a allumé le feu sacré lors du premier Sommet de la Terre des Nations Unies à Rio de Janeiro, et son engagement à partager les connaissances autochtones sur l’environnement n’a fait que se renforcer avec le temps.
L’ainé Courchene et la communauté de Turtle Lodge ont centré leurs travaux sur les changements climatiques. Inspiré par une vision, Courchene a lancé l’Initiative Onjisay Aki pour amener la sagesse autochtone sur les changements climatiques au premier plan au Canada.
La Terre est dans une période de transformation – 'Onjisay Aki' en langue anishinaabe. L’ainé Courchene nous rappelle que les connaissances et les valeurs ancestrales des peuples autochtones peuvent aider à guider l’humanité vers un mode de vie durable avec la terre.
L’approche climatique des Premières Nations cherche à perturber la pensée dominante, selon laquelle les Premières Nations seraient plus vulnérables et passives face aux changements climatiques et à leurs effets, et positionne les Premières Nations comme des leaders qui cultivent et intensifient les actions pour le climat au sein des communautés et dans l’ensemble des territoires. Grâce à l’interconnectivité et à la collaboration, une approche holistique des actions pour le climat des Premières Nations émerge; elle redéfinit le type de solutions et est fondée sur des connaissances et des enseignements transmis depuis des générations.
Rose Roberts a grandi avec les lignes de piégeage de sa famille, apprenant les connaissances traditionnelles de ses aînés par l’observation et en mettant en pratique leurs modes de vie traditionnels. En raison de son lien étroit avec la terre en tant que trappeuse, elle a vécu et a été témoin des impacts drastiques des changements climatiques. Elle est également titulaire d’un doctorat, ce qui lui permet de « vivre dans les deux mondes » et de parler des changements climatiques avec deux moyens de savoir différents.
Le nord circumpolaire est sur la ligne de front des changements climatiques : les terres, les lacs et les modes de vie des humains et de tous les êtres vivants changent rapidement. François Paulette, Dénésuline et membre de la Première Nation de Smith’s Landing, selon le Traité no 8, a été témoin de ces changements dans son pays natal. Grâce à l’établissement de relations, à la confiance et à l’équilibre entre les connaissances traditionnelles et la science, Paulette croit que d’importantes solutions climatiques sont possibles.
Les nouvelles couches cartographiques autochtones fournissent des données climatiques pour 634 collectivités des Premières Nations et 53 collectivités inuites d’un océan à l’autre, ainsi que des projets climatiques dans toute la patrie métisse.
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