L’impact des changements climatiques sur la maladie de Lyme

ticks

Lorsque les trois mois les plus chauds de la saison ensoleillée arrivent, de nombreux Canadiens sont habitués à vivre avec les parasites, que ce soit ces moustiques embêtants lorsqu’ils travaillent dans la cour ou les tiques collantes lorsqu’ils se promènent dans la forêt. Mais dans un monde qui se réchauffe, ces ravageurs deviennent plus qu’une simple nuisance pour les Canadiens.

Les maladies infectieuses transmises par des insectes vecteurs comme les tiques sont de plus en plus courantes dans certaines régions du Canada, en partie à cause des changements climatiques.

Une maladie transmise par les tiques et d’une importance particulière pour la santé des Canadiens est la maladie de Lyme, qui se propage le plus souvent par les tiques à pattes noires (également appelées tiques du cerf).

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La maladie de Lyme est causée par une bactérie transmise par les tiques à pattes noires. La bactérie peut être propagée par des hôtes animaux, tels que les oiseaux, les souris et les cerfs, puis transmise aux humains lorsqu’une tique pique un animal infecté et ensuite une personne. Les tiques à pattes noires sont plus actives au printemps et à l’été; elles se trouvent plus souvent dans des régions boisées ou des zones forestières, dans les feuilles mortes au sol ou sur des arbrisseaux et des herbes hautes. [1]

Bien qu’elle soit relativement récente au Canada, la maladie de Lyme est de plus en plus considérée comme un problème de santé dont les Canadiens devraient être conscients. La carte de l’Agence de la santé publique du Canada ci-dessous montre les régions à risque de maladie de Lyme depuis 2016, établies en fonction des cas de la maladie signalés chez l’humain et de la surveillance sur le terrain. Les experts constatent également que les tiques se répandent en dehors de ces régions à risque, se déplaçant vers de nouveaux habitats à un rythme de 35 à 55 km/année. D’autres régions sont donc exposées à des niveaux de risque plus faibles.

Carte des zones à risque de maladie de Lyme, Agence de la santé publique du Canada [1]

Bien qu’il passe ses étés à couper du bois pour sa maison dans les régions rurales du Manitoba, Rick Holmes n’avait pas beaucoup réfléchi à la maladie de Lyme. Mais un jour, après avoir été en brousse les week-ends précédents, il a commencé à se sentir malade.

« J’avais mal un peu partout et j’étais enflammé partout. J’avais des grosses taches partout sur mon corps, une grosse sur ma jambe, un peu partout dans le dos… », a expliqué Rick. « Il n’était pas vraiment évident quelle était la raison principale de ma maladie à ce moment-là. » Après avoir reçu des tests dans plusieurs hôpitaux au cours de quelques semaines, on lui a finalement diagnostiqué la maladie de Lyme.

Rick Holmes est un Manitobain qui a contracté la maladie de Lyme après avoir été piqué par une tique à pattes noires alors qu’il ramassait du bois.

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Si vous êtes piqué par une tique, il est important de pouvoir identifier le type de tique pour savoir si elle peut être porteuse de la maladie de Lyme. Les tiques à pattes noires sont de tailles différentes à certains moments de leur cycle de vie. Le printemps et le début de l’automne sont des périodes de pointe pour les adultes, tandis qu’au milieu de l’été, vous êtes plus susceptible de croiser les tiques aux premiers stades de développement appelées nymphes.

Fig. 1. Tiques à pattes noires adultes à jeun (haut) versus des tiques américaines du chien (bois)(bas). Comparativement à d’autres espèces de tiques communes comme la tique américaine du chien, les tiques à pattes noires sont plus petites et n’ont pas de marque sur le dos.

Fig. 2. Tiques à pattes noires, femelles adultes à divers stades d’engorgement. Lorsque la tique commence à s’engorger, elle tire le sang de l’hôte et sa taille augmente. Plus elle est attachée longtemps, plus elle grossit.

Fig. 3. Nymphes de tiques à pattes noires à divers stades d’engorgement. Les nymphes sont beaucoup plus petites que les adultes et plus difficiles à repérer lorsqu’elles s’attachent à l’hôte, mais elles peuvent quand même porter et transmettre la maladie. Heureusement, les nymphes ont moins tendance à piquer les humains que les tiques adultes.

Source des figures : Santé Canada[2]

Les changements climatiques augmentent la propagation des tiques et de la maladie de Lyme

Des histoires comme celle de Rick sont de plus en plus courantes au Canada. Au cours des dernières décennies, alors que les tiques à pattes noires se sont propagées vers le nord sur un nouveau territoire, les cas déclarés de maladie de Lyme sont passés d’environ 150 en 2009 à plus de 2000 en 2017[3].

Le scientifique Robbin Lindsay du Laboratoire national de microbiologie de Winnipeg « était aux premières loges de l’émergence des tiques à pattes noires au Canada ».

Lindsay et son équipe surveillent ces tiques depuis leur arrivée dans le sud de l’Ontario dans les années 1990. Ils ont suivi leur propagation au nord et à l’ouest et ont découvert que les gens étaient désormais exposés à la maladie de Lyme dans des régions où ils ne l’étaient pas auparavant.

« Nous observons essentiellement une épidémie de maladie de Lyme au Canada et en Amérique du Nord, une aire de répartition changeante qui est due en partie au réchauffement climatique qui a permis à ces tiques d’envahir de nouveaux environnements », a expliqué le Dr Lindsay.

Regardez le Dr Robbin Lindsay et d’autres experts travaillant sur la propagation de la maladie de Lyme dans notre vidéo L’horloge à retardement : la maladie de Lyme, les changements climatiques et la santé publique

Comment les changements climatiques affectent-ils les populations de tiques? Des étés plus longs et plus chauds et des hivers plus doux augmentent les taux de survie, de croissance et de reproduction des tiques. Cela signifie qu’elles peuvent survivre et établir des populations dans des zones où elles ne pouvaient pas auparavant, et augmenter leur nombre là où elles étaient déjà établies. Des étés plus longs signifient également une saison plus longue où les tiques sont actives et les gens sont à l’extérieur, augmentant ainsi la fenêtre d’opportunité pour que les deux se rencontrent.

De plus, les changements climatiques devraient augmenter l’étendue, l’abondance et l’activité des rongeurs, des oiseaux et des cerfs hôtes porteurs de la maladie. Ces hôtes sont essentiels pour que les tiques se déplacent tout au long de leur cycle de vie et peuvent faciliter le déplacement des tiques sur de longues distances.

Surveiller et cartographier la propagation des tiques

En raison de ces impacts des changements climatiques, il est important de pouvoir prédire comment les tiques et les maladies peuvent se propager dans les années à venir afin que nous puissions nous préparer et nous adapter.

Le Dr Lindsay et son équipe travaillent avec le scientifique Nicholas Ogden de l’Agence de santé publique du Canada afin de modéliser la propagation des tiques en période de changements climatiques. L’équipe du Dr Lindsay à Winnipeg partage les données sur les tiques avec M. Ogden à Saint-Hyacinthe, au Québec, qui les utilise pour cartographier les zones à risque. La création de cartes des risques où se situe la maladie actuellement et où elle pourrait apparaître à l’avenir peut aider à élaborer des politiques et des stratégies de santé publique.

Les cartes ci-dessous montrent la portée potentielle croissante des tiques au cours des 30 à 60 prochaines années dans le cadre d’un scénario « statu quo » [4] s’étendant jusqu’à Terre-Neuve-et-Labrador, et au nord de l’Ontario et du Manitoba jusqu’à la baie d’Hudson.

Ces cartes sont basées sur des températures adaptées à la survie et à la reproduction des tiques à pattes noires, qui peuvent être porteuses de la maladie de Lyme. Cependant, le réchauffement des températures n’est pas le seul facteur affectant le mouvement et la portée des tiques à pattes noires.

Elles sont également influencées par des choses telles que le mouvement des hôtes animaux, les changements des habitats par la déforestation et le reboisement, les mouvements migratoires des oiseaux, etc. Et parce que ces différents facteurs agissent tous ensemble, il est difficile de prédire exactement où et à quelle vitesse les tiques se propageront.

Lisez également : Suivre les tiques

Une façon pour les scientifiques de tester et de raffiner ces cartes de risques est de sortir et de collecter des tiques dans certaines zones et de les comparer aux cartes. Kateryn Rochon, chercheuse et professeure à l’Université du Manitoba, passe beaucoup de temps sur le terrain avec ses étudiants à la recherche de tiques.

« Il est important de faire de la surveillance, car non seulement nous obtiendrons des informations sur l’endroit où se trouvent les tiques », explique la Dre Rochon, « nous trouverons également des zones où les tiques ne sont peut-être pas maintenant, mais les conditions sont adaptées, de sorte que vous pouvez dire “c’est un endroit que nous devons surveiller” ».

Dre Kateryn Rochon et son étudiante prélèvent des échantillons de tiques à pattes noires dans un parc près de Winnipeg, MB.

Lisez également : Ai-je nécessairement la maladie de Lyme si j’ai été piqué par une tique?

Les tiques n’ont rien de nouveau pour de nombreux Canadiens. Il est important de se rappeler qu’il existe de nombreuses espèces différentes de tiques, qui vivent depuis longtemps dans certaines régions du Canada. Ce qui est nouveau, ce sont deux espèces spécifiques de tiques, la tique à pattes noires ou tique du cerf (Ixodes scapularis) dans le centre et l’est du Canada et la tique à pattes noires de l’Ouest (Ixodes pacificus) en Colombie-Britannique, qui peuvent transporter la bactérie qui cause la maladie de Lyme. Ce sont les fauteurs de trouble potentiels.

Cependant, toutes les tiques à pattes noires ne sont pas infectées par la bactérie de Lyme. En fait, pas même la majorité. On estime qu’environ 20 % des tiques à pattes noires sont porteuses de la maladie[5], mais dans certaines régions qui peuvent être beaucoup plus élevées, jusqu’à 60 à 75 %[6].

Si vous êtes piqué par une tique infectée, vous n’êtes pas assuré de contracter la maladie. La tique doit être attachée pendant 24 à 36 heures pour transmettre la maladie[7].

Comme le résume le Dr Lindsay, « vous contractez la maladie de Lyme lorsque trois choses se produisent : vous êtes piqué par le bon type de tique; cette tique a été infectée par l’agent de la maladie de Lyme; et elle a été attachée assez longtemps à votre peau pour transmettre la maladie. »

En cas de piqûre, il est conseillé de retirer la tique lentement et soigneusement avec une pince à épiler, et de la garder pour l’apporter à un professionnel de la santé si des symptômes surviennent. Vous pouvez également soumettre des tiques à des fins d’identification, pour ainsi aider les chercheurs à suivre leur propagation. Pour plus de détails et d’instructions sur comment retirer et soumettre une tique, visitez la Page internet de Santé Canada.

Comment prévenir la maladie de Lyme

Bien que la maladie de Lyme augmente au Canada, de nombreux experts estiment que cela ne devrait pas dissuader les gens de sortir.

« Je pense qu’il est important de continuer à sortir et de ne pas avoir peur de sortir », explique la Dre Rochon. « Il vous suffit d’adapter votre comportement, de vous protéger et d’être conscient des risques. »

Il existe des actions simples que vous pouvez prendre pour réduire vos risques de piqûre de tique.

L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et Santé Canada recommandent ces mesures préventives lorsque vous voyagez dans des régions où le risque de la maladie de Lyme est présent, incluant[7] :

  • Appliquez un traitement d’insecticide au perméthrine sur les vêtements afin d’éloigner les tiques lorsque vous voyagez dans des régions endémiques de la maladie de Lyme.
  • Portez des vêtements à manches longues de couleur pâle et mettez votre chemise dans votre pantalon, puis tirez vos chaussettes sur les jambes de votre pantalon.
  • Marchez dans des pistes ou des sentiers dégagés.
  • Prenez une douche dans les heures suivant votre présence dans des zones forestières et faites une vérification quotidienne de la présence de tiques sur votre personne et vos enfants (particulièrement dans les cheveux, sous les bras, autour des oreilles, derrière les genoux, entre les jambes et autour de la taille).
  • Si vous trouvez des tiques, enlevez-les immédiatement. Les enlever dans un délai de 24 heures peut aider à prévenir l’infection.
  • Faites un examen de vérification de la présence de tiques sur votre équipement de plein air et vos vêtements. Pour vous assurer qu’il n’y a pas de tiques porteuses, séchez-les à grande chaleur et/ou lavez-les à l’eau chaude pour enlever celles qui pourraient encore être présentes.

Il est également important de rester informé des zones à risque de la maladie de Lyme, où vous vivez, travaillez et voyagez. L’ASPC tient à jour une liste des endroits dans chaque province où les populations de tiques à pattes noires sont connues, ainsi que des cartes régionales des risques, qui peuvent être trouvéesici[1].

Lisez également : Les enjeux d’un diagnostic de maladie de Lyme

L’une des difficultés du diagnostic de la maladie de Lyme est que les symptômes peuvent varier d’une personne à l’autre et sont parfois non spécifiques. De nombreuses personnes éprouvent des symptômes ressemblant à la grippe, tels que fatigue, fièvre, maux de tête et sueurs chaudes et froides. La majorité des gens développeront une éruption cutanée autour de la zone de la piqure de tique, parfois sous la forme de la fameuse « cible » (un petit cercle rouge dans un plus grand cercle rouge).

La médecin de Lunenburg, Cecilia Newton, voit tous les jours des patients souffrant de la maladie de Lyme dans sa clinique. « Le plus souvent, nous verrons une éruption cutanée en forme de cible… C’est une éruption cutanée plate, rouge et qui s’étend et est spécifique à la maladie », décrit la Dre Newton. « Dans la minorité des cas, nous verrons des patients présenter des symptômes et des signes atypiques qui peuvent souvent ressembler à d’autres maladies… Et le diagnostic dans ce cas peut être assez difficile. »

Dans des cas inhabituels, si la maladie n’est pas détectée et n’est pas traitée pendant plusieurs mois, des symptômes tels que des douleurs articulaires, des problèmes neurologiques et des problèmes cardiaques peuvent survenir et la maladie peut devenir débilitante dans certains cas[8]. Ces symptômes sont parfois confondus avec l’arthrite, les problèmes cardiaques ou d’autres problèmes de santé — et vice versa — rendant le diagnostic de Lyme difficile.

Le diagnostic est encore compliqué par le fait que dans les régions où la maladie est nouvelle, les gens ne connaissent souvent pas Lyme[9]. De nombreux Canadiens déclarent avoir été mal diagnostiqués lors de leur première consultation médicale, et certains ont même voyagé aux États-Unis pour se faire soigner, où la maladie est plus courante et existe depuis plus longtemps. Une partie du défi est que les tests sanguins pour la maladie de Lyme sont plus ou moins précis, selon le moment où les tests sont effectués et la façon dont les bactéries se sont propagées dans le corps[10].

Parallèlement, la sensibilisation, le dépistage et le traitement de la maladie de Lyme ont considérablement augmenté au cours des dernières années au Canada. Une fois qu’une personne est diagnostiquée avec la maladie de Lyme, elle peut généralement être traitée avec succès avec des antibiotiques[11]. Si vous ressentez des symptômes ressemblant à la grippe ou développez une éruption cutanée après avoir été à l’extérieur et que vous pensez avoir été en contact avec une tique, le pari le plus sûr est d’aller voir votre médecin.

Changements climatiques et atténuation des maladies

Alors que les importants travaux nécessaires pour s’adapter à la propagation croissante de la maladie de Lyme sont en cours, nous ne devons pas oublier de poser la question suivante : comment pouvons-nous ralentir la propagation de ces tiques?

Nous savons que les tiques infectées par la maladie de Lyme se propagent et continueront de le faire dans un proche avenir en raison des changements climatiques existants. Mais nous pouvons prendre des mesures pour empêcher la maladie de Lyme et d’autres maladies transmises par les insectes de se propager encore plus en agissant pour atténuer l’utilisation des combustibles fossiles et les gaz à effet de serre associés qui provoquent le changement climatique.

Comme vous pouvez le constater en regardant les cartes comparatives ci-dessous, en réduisant nos émissions, nous pouvons réduire les températures associées qui permettent la propagation des tiques à pattes noires. Si nous réduisons nos émissions, moins de pays seront exposés aux tiques porteuses de la maladie de Lyme, ce qui signifie moins de maladies infectieuses pour les Canadiens. En d’autres termes, en agissant sur les changements climatiques, nous pouvons réellement réduire les risques pour la santé publique et environnementale.

En réduisant la « direction future de nos émissions », nous sommes également susceptibles de créer des « co-avantages » pour la santé parce que nos communautés seront plus accessibles à pied, auront un meilleur transport en commun, des infrastructures plus résilientes et plus d’espaces verts qui favorisent le bien-être. En réduisant les gaz à effet de serre, nous réduisons également la probabilité que les incendies de forêt, les vagues de chaleur et les conditions météorologiques extrêmes soient tous liés aux changements climatiques.

L’augmentation des cas de la maladie de Lyme et d’autres maladies infectieuses ne sont que quelques exemples des nombreuses façons dont les changements climatiques affectent de plus en plus nos vies. Bien qu’il faille un effort collectif urgent et sans précédent de la part du gouvernement, de l’industrie, des collectivités et des individus pour étendre Ales solutions dont nous avons besoin pour résoudre ces problèmes, c’est en effet possible.

Vous pouvez en savoir plus sur les liens entre les changements climatiques et la santé, et les co-avantages des solutions, dans nos articles Santé et changement climatique et Agir.

References

  1. https://www.canada.ca/en/public-health/services/diseases/lyme-disease/risk-lyme-disease.html
  2. https://www.canada.ca/en/health-canada/services/pest-control-tips/blacklegged-deer-ticks.html
  3. https://www.canada.ca/en/public-health/services/diseases/lyme-disease/surveillance-lyme-disease.html
  4. "Business as usual" here refers to a high carbon scenario (RCP8.5) in which emissions continue to grow at the current rate. For more information on emissions scenarios and the climate modeling used here, visit https://climateatlas.ca/glossary
  5. https://www.brandonsun.com/westman-this-week/lyme-disease-carrying-ticks-return-483597563.html
  6. https://www.cbc.ca/news/canada/thunder-bay/lyme-disease-corkscrew-island-1.3878034
  7. https://www.canada.ca/en/public-health/services/diseases/lyme-disease/prevention-lyme-disease.html
  8. https://www.canada.ca/en/public-health/services/diseases/lyme-disease/symptoms-lyme-disease.html
  9. https://www.nationalobserver.com/2018/03/07/news/ticks-creep-canada-bringing-lyme-disease-and-confusion-them
  10. Van Hout, M. C. (2018). The Controversies, Challenges and Complexities of Lyme Disease: A Narrative Review. Journal of Pharmacy & Pharmaceutical Sciences, 21(1), 429-436. https://doi.org/10.18433/jpps30254
  11. https://www.canada.ca/en/public-health/services/diseases/lyme-disease/treatment-lyme-disease.html

 

 

Référence d'article recommandée

Atlas climatique du Canada. (n.d.) L’impact des changements climatiques sur la maladie de Lyme. Prairie Climate Centre. https://atlasclimatique.ca/limpact-des-changements-climatiques-sur-la-maladie-de-lyme